Menée conjointement par le gouvernement de ce pays avec l';OIT, le Fonds des Nations Unies pour l';enfance (UNICEF) et le Fonds du développement social, la première enquête nationale sur le travail des enfants au Yémen révèle que, parmi les 7,7 millions d';enfants âgés de 5 à 17 ans vivant au Yémen, 17% d';entre eux travaillent, dont une grande partie en l';absence de toute rémunération.
« L';enquête souligne l';ampleur de la privation des droits des enfants au Yémen », s';est alarmée la Directrice régionale de l';OIT pour les États arabes, Nada Al-Nashif, dans un communiqué de presse. « La protection des enfants au Yémen doit être une priorité pour la communauté internationale, le développement du pays en dépend ».
L';étude définit le travail des enfants comme « un emploi effectué par un enfant âgé de moins de 14 ans ou bien par un enfant de 14 à 17 ans mais qui excède 30 heures par semaine, ou alors qui est effectué dans un domaine jugé dangereux ».
Outre les 1,3 millions d';enfants travaillant au Yémen, l';étude estime à 300.000 le nombre de ceux, âgés de 14 à 17 ans, qui travaillent dans des conditions et domaines d';activités jugés acceptables pour leur âge.
Le rapport précise que les enfants qui travaillent sont beaucoup plus exposés au risque d';abandon scolaire et souligne que la pauvreté, la pression sociale, l';instabilité politique et les opportunités limitées en dehors du secteur agricole ont un impact considérable sur leurs moyens de subsistance.
L';OIT rappelle que le Yémen a ratifié les deux Conventions sur le travail des enfants et accepte donc le principe que les enfants âgés de moins de 14 ans ne peuvent pas travailler et que les mineurs ne peuvent pas effectuer de travail dangereux.
Alors qu';une majorité de pays ont adopté des lois pour interdire ou restreindre l';emploi et le travail des enfants, l';agence onusienne souligne que ce phénomène continue d';exister à grande échelle, parfois dans des conditions épouvantables, particulièrement dans les pays en développement.
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